lundi 14 décembre 2015

La magie des fantasmes.






Un fantasme est un scénario imaginaire, réaliste ou non, et plus ou moins conscient. Il peut concerner n’importe quel domaine de votre vie. Ici, nous allons nous pencher plus particulièrement sur les fantasmes sexuels, érotiques. Ils concernent donc la sexualité, les pratiques sexuelles, avec ou sans votre partenaire. Toutes les configurations sont possibles.

Le fantasme comporte une liberté intrinsèque qu’on ne retrouve pas dans le réel ; il ouvre donc le champs des possibles et peut être d’une grande richesse, à partir du moment où l’on s’est donné l’autorisation de fantasmer (Ce dernier point est fondamental !).

Le fantasme est contenu en quelque sorte dans l’imaginaire érotique. Ce dernier comporte les scénarii fantasmatiques, mais également les sensations, émotions, images et expériences liées à la sexualité. C’est beaucoup plus vaste que le fantasme en tant que tel.


comment développer votre imaginaire érotique  ??
Avant toute chose, il est important de pouvoir vous donner l’autorisation de fantasmer, donc de sortir de la culpabilité. Fantasmer, ce n’est ni mal, ni sale, ni dépravé. C’est une activité parfaitement normale, et c’est ce qui constitue également votre humanité (puisque cela siège dans le néocortex). Je vous renvoie ici aux idées reçues sur le fantasme de mon article précédent !
Retenez bien également que vous n’êtes pas obligé(e) de parler de vos fantasmes à votre partenaire ! Cela fait partie de votre jardin secret, et vous pouvez tout-à-fait développer cette dimension de votre côté. De plus, le simple fait d’évoquer un fantasme peut parfois lui faire perdre sa valeur érotique, donc un conseil : n’en parlez que si vous êtes entièrement d’accord avec cela et suffisamment en confiance avec votre moitié !

Dans un premier temps, et afin de voir où vous en êtes à ce niveau-là, laissez aller vos pensées, vos images mentales, lors des moments d’intimité sexuelle (seule ou à deux). Accueillez tout ce qui vient, sans censure. Vous verrez alors ce qui arrive à votre conscience, ce qui potentiellement vous excite, mais également ce que vous devriez développer.

Puis, afin de vous aider dans ce cheminement-là, vous pouvez utiliser des supports : d’une part, les supports écrits tels que de la littérature érotique favorisent grandement l‘imagination et l’excitation. Profitez de l’effet de mode du moment ; les librairies regorgent actuellement de nouvelles et histoires sulfureuses !
La littérature érotique va non seulement provoquer chez vous une excitation, mais en plus vous donner des idées.
Certaines histoires sont d’ailleurs disponibles en version audio ; donc si l’ouïe est plus sensible chez vous, vous pouvez écouter une nouvelle érotique, dans des conditions excitantes pour vous (dans le noir, bandeau sur les yeux, etc.)…
Si d’autre part le support écrit vous séduit et fait sens pour vous, vous pouvez écrire des nouvelles érotiques vous-même. L’écriture est un formidable canal à fantasmes, puisqueavant de mettre sur papier, il faut imaginer ! Vous pouvez alors vous attacher à décrire les corps, la rencontre des corps, les sensations de votre héros ou de votre héroïne, leurs différentes émotions, avec le plus de précisions possibles. Le but étant de faire comme si vous y étiez, comme si c’était vous, comme si c’était le livre que vous vouliez lire pour être stimulé(e).
Il existe d’ailleurs des ateliers d’écriture érotiques, qui peuvent vous permettre de développer cette dimension fantasmatique. On vous donne des thèmes différents à chaque fois, un format particulier… Autant de contraintes qui permettent de poser un cadre et des limites, afin que vos fantasmes puissent évoluer, et avant de le faire de votre côté. C’est rassurant et excitant à la fois !


Par ailleurs, vous pouvez jouer à déterminer le sens qui vous excite le plus, qui suscite le plus de réactions chez vous, et qui pourrait être un canal privilégié pour fantasmer : s’agit-il de l’ouïe, du goût, du toucher, etc. ? Cela implique de vous connecter à vous-même, vos désirs, ce que vous aimez, comment vous l’aimez, etc. Une fois que vous avez déterminé ce sens, que pourriez-vous mettre en place pour lui faire honneur et développer vos fantasmes à partir de cela ? S’il s’agit du toucher, par exemple, pourquoi ne pas varier les textures, les types de massage (bougie de massage, huiles chauffantes…) ? Les lovestore regorgent d’accessoires pour stimuler votre imaginaire et enrichir votre sexualité, n’hésitez pas à y faire un tour !
Vous pouvez au départ privilégier le canal le plus simple pour vous, puis développer les autres, afin d’avoir l’activité fantasmatique la plus diversifiée possible…
L’activité fantasmatique et l’imaginaire érotique sont plus ou moins développés selon les personnes. Cela dépend de plein de facteurs : l’autorisation que vous vous donnez ou non à le faire, l’éducation que vous avez pu avoir, votre tempérament (certaines personnes sont plus dans le corps, d’autres investissent davantage le mental et l’imaginaire…). Une chose est sûre, c’est qu’on est tous capables de fantasmer, que cette capacité est plus ou moins présente, et qu’on peut la développer. Rien n’est immuable, donc !

Quoi qu’il en soit, l’activité fantasmatique érotique est parfaitement normale, chez l’homme comme chez la femme. Elle est grandement reliée au corps, et à ce qu’on appelle lecycle de la réponse sexuelle : elle participe en effet grandement à l’augmentation du désir sexuel, à l’augmentation de l’excitation (qui se manifeste alors par la lubrification et le gonflement des lèvres chez la femme, et par l’érection chez l’homme), et au plaisir durant lamasturbation et les rapports sexuels.

Finalement, nous pouvons même aller jusqu’à dire que les fantasmes sont quasi aussi importants que l’acte sexuel en lui-même : ils suscitent une excitation (lubrification) et une envie, préparent en quelque sorte à l’action et permettent une stimulation tant imaginaire que physique. Ils permettent également dans beaucoup de cas d’accéder plus facilement et plus rapidement à l’orgasme. Ils sont tellement reliés au corps que certaines femmes parviennent à l’orgasme rien qu’en fantasmant !!

Les idées reçues et les préjugés autour du fantasme :

Il y a beaucoup d’idées reçues concernant le fantasme, qui peuvent parfois vous bloquer et vous culpabiliser. Ces dernières ont donc besoin d’être mises à mal, afin que vous puissiez vous autoriser pleinement à fantasmer, ce qui aura invariablement une influence sur votre sexualité ! En voici donc quelques-unes, même si cette liste n’est pas exhaustive !

Idée reçue 1 :

« Fantasmer, c’est mal, surtout lorsqu’il s’agit de quelqu’un d’autre que mon / ma bien-aimé(e) ». Une grande culpabilité est souvent rattachée à ce type de pensée : « c’est mal », « je suis une mauvaise personne », « je suis infidèle », etc.
Or il n’en est rien ! Il est fondamental de faire la différence entre le fantasme qui est du domaine de la pensée, et le réel. Et ce n’est pas parce que vous le pensez que vous allez le faire et tromper votre partenaire !

Idée reçue 2 :

« Si je fantasme durant un rapport sexuel, c’est que je ne désire pas mon /ma partenaire, que je ne l’aime plus, etc. ».
Vous avez parfaitement le droit de fantasmer durant un rapport sexuel ; cela ne veut pas dire que vous n’aimez pas votre partenaire, qu’il / elle ne vous excite pas, que vous vous désintéressez de ce qui se passe. Comme nous l’avons vu plus haut, c’est une activité qui participe à la réussite d’un rapport sexuel, qui peut tout-à-fait être menée en parallèle sans problème. Le fantasme fait partie intégrante de la vie sexuelle.
Je nuancerais juste mes propos ici en disant que si le fantasme vient pallier à une absence totale de désir sexuel pour votre partenaire, une consultation avec un sexothérapeute pourrait être bénéfique. En effet, une baisse de libido ne survient jamais par hasard, et pallier à cela par le fantasme sans se poser de questions constitue alors une fuite…

Idée reçue 3 :

« En tant que femme, si je fantasme sur une femme, c’est que je suis lesbienne » (idem pour les hommes).
Que nenni !! Comme on l’a vu plus haut, un fantasme a des influences sur votre sexualité et notamment sur le cycle de la réponse sexuelle, mais il ne conditionne en rien votre orientation sexuelle !
Par exemple, ce n’est pas parce qu’en tant que femme hétérosexuelle, vous avez un fantasme homosexuel, que vous êtes en réalité lesbienne. C’est d’ailleurs un fantasme assez répandu chez les femmes, correspondant en général davantage à l’attrait pour les formes féminines et une sorte de valorisation narcissique, qu’une réelle attirance sexuelle qui va se matérialiser dans le réel.

Idée reçue 4 :

« Le fantasme est un préalable au passage à l’acte ».
En réalité, l’objectif du fantasme n’est pas forcément d’être réalisé (Avoir bien conscience de cela contribue d’ailleurs à cette permission qu’on se donne à soi-même !). Un grand nombre d’entre eux perdent d’ailleurs de leur qualité érotique sitôt transposés dans la réalité.


La suite ici:
http://nana-turopathe.com/sexotherapie-role-fantasmes-vie-sexuelle/

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