lundi 27 février 2017

Jouir sans se toucher.



Le tantra permet de transformer un état de conscience, inspiré de l’hindouisme. La sexualité est une dimension très importante dans cette religion. Un des courants du tantra voit même l'acte sexuel comme un chemin pouvant mener à la connaissance suprême.

Michèle Larue propose dans son livre (Osez le sexe tantrique) quelques exercices simples qui ont l’air assez stupides mais qui méritent certainement d’être tentés : se rouler nu dans la neige, marcher pieds nus dans l’herbe, présenter son pubis au soleil en écartant les cuisses, imaginer que son coccyx est prolongé d’une queue qui touche le sol et y puise de l’énergie, apprendre à respirer…Ça n’a l’air de rien, mais pour certaines personnes ça change tout.  Il y en a qui se mettent à faire l’amour avec le soleil à force de faire certains exercices. Sans se toucher, des femmes tantriques parviennent à jouir sous la simple caresse du vent. D’autres vibrent avec le sol…

Pour beaucoup de femmes, la pénétration reste plus problématique que pour les hommes. Elles ont souvent besoin de plus de temps pour apprivoiser ces parties intérieures de leur corps (que ce soit le vagin ou l' anus) et prendre réellement du plaisir, là où les hommes obtiennent la plupart du temps des sensations beaucoup plus rapidement. Et quand bien même, elles échappent aux éventuelles douleurs et commencent à vraiment prendre leur pied, ce n’est pas évident pour autant de parvenir à l' orgasme vaginal (problème de timing par rapport au partenaire, manque de laisser-aller, etc.) D’où le fait que pour beaucoup la masturbation aide parfois à atteindre l' orgasme pendant la pénétration.
Mais pour autant, il n’est pas impossible du tout (même si ce n’est pas évident) d’atteindre le point culminant du plaisir sans s' aider de ses petite mains ! Simplement, il ne faut pas s’attendre à en arriver là à un premier rapport. Il faut avoir déjà bien apprivoiser son corps et le corps de l’autre, être dans une bonne complicité avec le partenaire et… être très excitée ! En effet, l’orgasme féminin dépend énormément du contexte et de la part psychologique du plaisir. Un partenaire longtemps désiré et interdit, dans un endroit hors du commun et défendu et après une longue phase d’excitation préliminaire auront plus de chance de provoquer un orgasme qu’un petit rapport plan-plan du dimanche matin avec un copain qui est pressé d’en finir pour aller faire un foot avec ses potes !
Hommes et femmes peuvent vivre des orgasmes pendant leur sommeil. Dans ce cas, il n’y a a priori pas de masturbation somnanbulique : ces orgasmes sont souvent provoqués par des rêves, parfois complètement torrides… Pour les hommes, ces orgasmes peuvent être accompagnés d’une éjaculation et on parle alors de « pollution nocturne ».
Mais de manière encore plus sublimée, on vit tous parfois des sensations purement orgasmiques dans des domaines complètement décollés de la sexualité : réalisation artistique, jouissance intellectuelle, explosion populaire lors de victoires sportives ou politiques, etc. L’orgasme n’a alors rien à voir avec la masturbation et on peut découvrir alors une jouissance beaucoup plus subtile.
Ainsi tout le corps peut être érotisé et on est parfois capable d’atteindre des orgasmes très forts sans jamais toucher aux organes génitaux (les femmes auront plus de facilité à cela). Parfois un simple bisou dans le cou peut provoquer des sensations extraordinaires, proches de l’orgasme. Pour d’autres, il faudra leur lécher les doigts de pieds ou leur glisser la langue dans l’oreille… Mais là encore, l’importance de l’aspect psychologique est primordial, ce ne seront jamais des orgasmes obtenus mécaniquement comme par la masturbation (où une fois qu’on a le coup le main, on est à peu près sûr d’y arriver) : ces orgasmes là valent aussi le coup, parce qu’ils sont plus durs à obtenir, mais ça vaut vraiment la peine d’essayer…
Il y a les orgasmes fortuits qui peuvent arriver dès l’enfance :
« J’avais oublié mais quand j’étais ado, cela m’arrivait souvent. Tu rêves que tu baises, tu te réveilles alors que ton sexe est tendu. Dans mon cas, je saurais pas dire si c’est un orgasme comme j’en ai quand je me touche mais à l’échelle du rêve, j’imagine que ça en est un. Et à chaque fois, ça me réveille. » confie Alex.
« Les premiers orgasmes que j’ai eus je ne savais pas que ça en étaient : juste une sensation bizarre et agréable. J’étais en CM2, je m’étais assise d’une certaine façon, l’entre-jambe sur le bord de ma chaise. Puis dans mes rêves ça m’arrive très souvent. J’ai conscience que je suis en train de rêver et je cherche à influencer le rêve vers un rapport sexuel si le cadre est propice, étrange et déroutant….Cela m’arrive aussi parfois quand je regarde des choses érotiques ou pornos : l’autre jour j’étais sur un tumblr porn et j’étais super excitée, tellement excitée que le simple fait de me relever et que mon clito entre en contact avec mon short de pyjama m’a fais jouir, un petit orgasme, mais quand même. » ajoute Mélanie.
Pour Emmanuelle ces orgasmes sont totalement inattendus : « Quand je dors, il m’arrive de rêver de moments érotiques. Dans mon rêve je peux être en train de faire l’amour ou de me masturber, (je ne me rends pas compte que je rêve) et l’orgasme monte pendant que je dors jusqu’à ce qu’il me réveille en vrai. Et j’ai des orgasmes sans même me toucher. C’est super intense, comme un orgasme habituel ».
Charlotte, elle, tente de les apprivoiser pour les stimuler : « J’ai très régulièrement des orgasmes sans me toucher car il me suffit de croiser les cuisses et de les contracter par spasmes pour faire pression sur mon clito. J’arrive à avoir des orgasmes très rapidement comme ça. Je me suis rendue compte il y a peu que je contractais le vagin en même temps. Du coup, en ce moment je “m’entraîne” à juste le contracter lui, toujours par spasmes, sans croiser les jambes. Je ressens beaucoup de plaisir comme ça mais je ne suis encore jamais arrivée à l’orgasme, généralement, je croise les jambes au bout d’un moment parce que j’en peux plus et je veux jouir. Aussi, ça m’arrive d’utiliser cette technique (contracter simplement le vagin) quand je suis avec une quelqu’un et que je sais qu’on va faire l’amour un peu plus tard. Ca me permet de commencer à m’exciter et à lubrifier. »
Ainsi, ces orgasmes expérimentés seuls peuvent avoir lieu pendant le sommeil, lors d’un rêve érotique, et même éveillée. Souvent ils sont déroutants car surprenants mais il semblerait, vu les circonstances évoquées, que ces orgasmes soient tout aussi maitrisables que ceux que nous avons lorsque nous nous touchons.
Mais qu’en est-il lorsque cela a lieu avec sa partenaire ?
« Je pense que le sexe est très cérébral. J’ai eu des copines qui s’inquiétaient car elles se disaient que, si je pensais à autre chose ou à quelqu’un d’autre en étant avec elles, je ne faisais pas vraiment l’amour “avec elles” . Mes partenaires avaient l’impression que je n’avais pas besoin d’elles et que je pouvais avoir du plaisir sans elles. Aujourd’hui c’est quelque chose que je vis vraiment à deux, même si ma copine ne peut pas le faire » confie Julia.
« Si je pense à un truc et que je vois ma copine se toucher j’arrive à jouir. J’ai l’impression que l’on me pénètre alors que ce n’est pas le cas. Et si je prends ma copine juste avec l’excitation que ça me procure et le fait de l’entendre jouir, à tous les coup ça va me faire jouir en même temps. Je ressens quand même un manque après alors que j’ai pu avoir un très gros orgasme et que je suis vidée de toute mon énergie. Et pourtant j’ai envie de sentir quelque chose me prendre. Plus que si j’avais jouis juste en me faisant lécher par ma copine. Oui c’est ça, c’est une jouissance qui ne va pas me suffire. Même si je peux m’arrêter là .C’est comme si mon cerveau avait jouit mais pas mon corps alors que si. » ajoute Julia.
S’agit-il aussi de concentration sur son propre plaisir ?  La possibilité même de pouvoir se concentrer sur soi finalement alors que les femmes ont pendant des siècles étaient forcées à être concentrées ailleurs : le plaisir de l’homme ?
Pourquoi n’avons que rarement entendu parler de ce type d’orgasme chez les hommes et les femmes ? Car il s’agit du même mécanisme. Il s’agit d’une envie, d’une tension qui, une fois arrivées à son apogée, se soulage.  Le cerveau est le lieu où les connexions se font, le corps lui réceptionne (s’il en a la possibilité) toutes les sensations crées par le cerveau. Que s’est il passé alors pour que nous passions à côté d’une telle découverte sur notre plaisir ?
Il n’y a qu’en pratiquant régulièrement le yoga que vous pourrez atteindre le “yorgasme” uniquement en contractant votre périné.  En attendant, il existe 5 postures de yoga qui permettrait d’atteindre plus facilement l’orgasme :
La posture du chat
 
Positionnez-vous à quatre pattes, dos rond, inspirez en rentrant le ventre, dos creux expirez longuement. Un exercice de respiration qui vous permettra de décontracter le corps et l’esprit tout en étirant vos muscles pelviens.

 Le papillon
 
Placez vous en tailleur, vos pieds l’un contre l’autre et allongez votre dos le plus loin possible (sans que cela vous fasse mal)  et respirez longuement 10 fois d'affiler.
Cette position va développer la souplesse de vos hanches et optimiser la circulation du sang dans le canal pelvien.


L’aigle
 
Croisez vos jambes et vos bras l’un derrière l’autre de la même façon que sur la photo, une fois que vous aurez trouvé l’équilibre, respirez profondément 5 fois de suite.
Une pose sexy que vous pourrez même retrouver dans le kamasutra, puisqu’en enroulant vos jambes de cette façon, le sang afflue directement dans le col de l'utérus. Mais il s’agit surtout d’un très bon exercice d’équilibre pour évacuer les tensions.


Le pont
 
Allongez-vous sur le dos et remontez votre bassin en plaçant vos pieds à la même largeur que vos épaules. Placer ensuite vos mains en dessous des fesses. Gardez la posture pendant 10 respirations. Un exercice qui assouplira vos cuisses et vos hanches tout en tonifiant votre vagin pour atteindre plus facilement l’orgasme.


Le berceau
 
Sur le ventre, pliez vos jambes vers l’arrière et attrapez vos pieds à l’aide de vos mains. La tête levée vers le ciel la poitrine en avant.
Comme la position ultime pour accroître la libido, elle va détendre vos muscles abdominaux tout en tonifiant vos bras et vos jambes mais le plus intéressant est qu’en gardant cette position tout en respirant longuement,  vos muscles du vagin vont être stimulés ce qui permet d’atteindre un orgasme très puissant.


Pour les hommes:

  1. Faire durcir le doucement. Pour cela, fermez les yeux et remémorez-vous vos meilleurs plans, à défaut, les meilleurs films qui vous ont le plus excité. Souvenirs et imagination sont la première étape d’une érection réussie. Le côté cérébral et vous représenter une scène qui vous fait bander sont de la première importance, que vous l’ayez vécue ou que vous rêviez de la vivre un jour. Ce sont elles qui vont vous allumer et vous mettre en chaleur.
  2. Une fois votre sexe raide et bien tendu, placez quelque chose contre : une ceinture en cuir, le rebord d’une table en bois ou en verre, la bande caoutchouc d’un boxer, le doux drap de votre lit ou le moelleux de votre oreiller, etc. Concentrez-vous sur cette sensation agréable que de sentir ces différentes matières (testez-en plusieurs pour trouver celle que vous préférez) sur la partie sensible de votre pénis – juste en-dessous du gland, au niveau du frein, dans mon cas. Le contact avec une matière froide et douce ne peut que provoquer de délicats frissons.
  • Bougez votre sexe pour sentir un tout petit peu de friction à cet endroit érogène. Presque imperceptible dans un premier temps, continuez de bouger et frotter votre pénis jusqu’à faire monter le plaisir procuré. Focalisez-vous sur vos sensations : ça va commencer par vous chauffer toute la zone, puis monter crescendo jusqu’à atteindre le point de non-retour et de jouissance. Frottement et réchauffement sont les secrets d’une bonne ascension vers le sommet.
  • L’orgasme venant lentement, mais sûrement. N’hésitez pas à simuler les respirations d’un acte sexuel en inspirant et expirant profondément, puis en retenant votre souffle pour faire gonfler votre sexe au maximum en envoyant tout le flux sanguin vers votre verge. D’abord de manière plus espacée, puis en augmentant la cadence et rapprochant la séquence. En contractant ainsi votre sexe par à-coups, ou bien en allant donner de petits coups de rein dans le vide comme si vous pénétriez une petite vagin ou un anus : le plaisir sera nettement plus intense.
  • C’est une sensation vraiment incroyable et, généralement, l’éjaculation sera bien plus conséquente qu’une jouissance obtenue avec une masturbation manuelle. Quand vous y aurez goûté, vous ne pourrez plus vous en passer. Vous pouvez aussi tester une variante, en vous contentant de l’orgasme et en vous arrêtant juste avant l’éjaculation. Prendre une pause de quelques minutes et reprendre au point 4. Il est en effet possible de lâcher plusieurs doses d’endorphine relaxante en retardant au maximum le palier de repos post-éjac. Attention néanmoins à ne pas le retarder trop longtemps, sinon vous risquez plus d’avoir le pénis qui brûle et de ne plus arriver à jouir au final. Bref, allez-y progressivement.
  • Autre point que nous a confié notre expert, apprendre à jouir seul sans se toucher permet de mieux se contrôler dans un vrai rapport sexuel et donc d‘être plus endurant ! Problème que rencontrent pas mal d’hommes. Grâce à cette technique, vous allez améliorer votre concentration et la maîtrise de votre corps de façon totalement naturelle. Quand l’exercice est parfaitement maîtrisé, il permet d’avoir des éjaculations nocturnes sans se bouger et d’avoir encore plus de jolis rêves érotiques, ce qui est le nirvana total ! Après quelques temps et un bon entraînement, on arrive à se concentrer sur le plaisir et à jouir sans se la toucher ou la frotter sur quelque chose ! C’est la beauté des forces de l’esprit.

mercredi 15 février 2017

Les fantasmes.


Par définition, les fantasmes ne sont pas faits pour être réalisés, ils appartiennent au domaine de l’esprit. Aucun fantasme n’est interdit ni répréhensible quel qu’il soit, c’est une affaire entre soi et soi, personne n’a à émettre de jugement là-dessus, tous les psys vous le diront.

 Bien que la société est bien changé et autorise aujourd’hui davantage de sujets auparavant tabous, le sexe et les fantasmes restent encore une peur pour certain et surtout certaines.

Qu’on se le dise : nous avons tous et toutes des fantasmes. Si certaines d’entre nous en sont conscientes et sont même prêtes à les réaliser dans la vraie vie, d’autres les refoulent et les repoussent, souvent parce qu’elles les jugent incorrects, inconvenants au regard de leur éducation ou de leurs principes. Elles trouvent ces idées honteuses, et préfèrent ne pas les assumer. Mais il faut le savoir : les fantasmes sont tout à fait normaux, et ils seraient même une preuve de bonne santé sexuelle.




si vous croyez ne pas avoir de fantasmes, commencez à vous détendre et à arrêter de les censurer, les fantasmes sont comme les rêves, des représentations de votre imagination, et notez bien qu’avoir des fantasmes est positif !


En effet, le fantasme peut permettre de compenser certains manques, de réaliser en imagination certains actes que l’on n’oserait jamais mettre en pratique.
Une façon de ne pas se sentir frustrée : l’imagination a une telle force que cela peut nous suffire. Il s’avère même que les femmes qui ont le plus de fantasmes sont celles qui ont la vie sexuelle la plus épanouie.



Avec une plus grande ouverture à parler de sexualité, différents thèmes autrefois vus comme déviant tels la masturbation et les fantasmes sont maintenant ouverts sur la place publique. On en parle, on les évoque, on les voit, tout semble permis. Les films pornographiques donnent des images sans fin et l’internet y contribue aussi. On parle de fantasme partout, mais, de quoi parle-t-on au juste? Les fantasmes sexuels c’est quoi au juste Les fantasmes sont au fond des rêves, des fantaisies, des rêveries, des souhaits, des idées plus ou moins réalistes. En fait, tout le monde a des fantasmes à différents niveaux. Même si on le nie parfois, les fantasmes font partie intégrante de l’être humain. Imaginer gagner à la loterie ou penser à sa retraite est un fantasme, puisque cela ne fait pas partie de la réalité vécue. L’imagination fait partie du vécu des enfants qui se créent un monde à eux lorsqu’ils s’immergent dans leurs jeux.


 Cette capacité est souvent admirée chez les enfants, mais en vieillissant, on priorise souvent la responsabilité et la capacité de fantasmer diminue chez certaines personnes. C’est la même capacité d’imaginer qui est sollicitée dans les fantasmes sexuels, du moins en partie. L’imagination ou la capacité de fantasmer est importante et nécessaire à la santé sexuelle. En fait, les fantasmes érotiques peuvent être de tout ordre. On peut développer un fantasme en se remémorant des scènes excitantes de notre vie sexuelle, des moments particuliers vécus avec un partenaire passionné ou intense, une scène d’amour vue dans un film, une scène érotique, peu importe. Un fantasme peut aussi être l’anticipation des sensualités à venir, s’imaginer comment un week-end à venir se passera, planifier ce moment de façon particulière. Ils peuvent aussi être simplement le fruit de notre imagination. Les fantasmes sexuels: faut-il les réaliser? Et voilà la grande question! Les années 80 ont amené cette pensée qu’il fallait à tout prix réaliser ses fantasmes pour être bien dans sa sexualité. Malheureusement, cela a par moments mené à des catastrophes. Les images apparaissant dans les fantasmes peuvent parfois nous donner le sentiment d’aller à l'encontre de qui l’on est. Quand cela arrive, il est important de ne pas paniquer, les fantasmes ont aussi un sens sous-jacent. Il ne faut pas les prendre au pied de la lettre. Est-il nécessaire de réaliser ses fantasmes? En fait, il y a trois réponses, oui, non et peut-être. Pas clair direz-vous? Il faut prendre en compte un ensemble d’éléments sinon le fantasme peut devenir un cauchemar. 

Oui… En réalité, on peut les réaliser si on en a envie et le ou la partenaire aussi dans la mesure où il est clair que les deux personnes peuvent reculer si elles vivent des inconforts. L’aspect le plus important est le respect de l’autre dans cette réalisation. 

Non… Il est préférable de ne pas le faire si l’on est inconfortable face à réaliser notre fantasme ou celui de notre partenaire. Il devient risqué de réaliser un fantasme dans lequel nous n’aurions plus le contrôle. Par exemple, prenons une femme qui a un fantasme de se faire violer. La femme qui a un fantasme de viol, ne désire pas nécessairement vivre une telle situation, mais aura plutôt de la difficulté à assumer sa sexualité, et par ce fantasme, remettra à l’autre la responsabilité de son plaisir. Il est donc important de tenir compte du sens potentiel d’un fantasme. 

Si vos fantasmes vous inquiètent ou vous rendent inconfortable, pensez plutôt à consulter qu’à les refouler ou essayer de les actualiser. Ils font partie de qui vous êtes et peuvent vous aider à mieux vous comprendre. Certains de nos fantasmes seront excitants, mais ne représentent pas nécessairement quelque chose que nous souhaiterons réaliser. Il est essentiel de tenir compte de ce que nous ressentons. Peut-être… Il est important de réaliser que l’interdit rend les fantasmes excitants et que les réaliser peut leur faire perdre leur valeur érotique. De plus, on a le contrôle complet sur la situation dans notre fantasme alors qu'on ne l'a pas dans la réalité. Dans le fantasme on est à la fois metteur en scène, spectateur et acteur. On met les limites que l’on souhaite et on peut changer le scénario s’il nous déplait, faire fluctuer les émotions des acteurs, tout cela selon notre bon vouloir. Ce contrôle n’est pas le même lorsqu’on réalise le fantasme. C’est donc un pensez-y-bien! Il faut aussi accepter que nos fantasmes nous permettent de réaliser dans notre tête des choses que nous ne voudrions jamais réaliser dans la réalité. 

Avant d’y arriver… Pour certains couples, partager et réalise leurs fantasmes les rapprochera. Pour d’autres cela créera des inconforts, des tensions et une prise de distance. Partager certains fantasmes pourrait éveiller des inquiétudes chez certains partenaires inquiets, jaloux ou ayant une faible estime de soi. Nos fantasmes peuvent sembler inquiétants pour d’autres. Avant de partager nos fantasmes en vue des les réaliser, il peut être bien d’ouvrir sur les éléments généraux contenus dans les fantasmes et d’observer la réaction du ou de la partenaire. Il faut aussi respecter l’autre et éviter d’aller plus loin si cela semble les troubler. Il y a eu une vague où la tendance était d’actualiser à tout prix ses fantasmes, le fait de ne pas le faire, démontrait qu’on n’était pas ouvert sexuellement. Cependant, la connaissance des professionnels sur le sens de certains fantasmes et la place dans la dynamique des individus les a amenés à temporiser cette tendance puisque réaliser ses fantasmes peut parfois être plus déstabilisant que satisfaisant. Pourquoi parle-t-on autant des fantasmes présentement ? Les fantasmes ont été étudiés de façon plus spécifique par Kinsey il y a 50 ans. 
L’ouverture sur la sexualité en a fait un sujet moins tabou, et avec la révolution sexuelle les films érotiques ont aussi ouvert sur l’interdit. Les différents médias ont aussi permis au public de voir, lire et entendre certains aspects de la sexualité qu’ils ne connaissaient pas. On en parle encore plus depuis l’internet. Pour beaucoup, l’internet permet de réaliser certains fantasmes de façon virtuelle. Mais encore là, l’individu demeure scénariste et il peut toujours terminer rapidement une rencontre insatisfaisante, sans risque pour lui. On en parle aussi parce que de plus en plus, on parle de sexualité de façon plus explicite et que d’ouvrir une discussion sur la sexualité sans parler de fantasmes ou de masturbation est de moins en moins possible. 

Alors à la question doit-on réaliser ses fantasmes, je vous répondrais, tout dépend de bien des choses!