Le tantra permet de transformer un état de conscience, inspiré de l’hindouisme. La sexualité est une dimension très importante dans cette religion. Un des courants du tantra voit même l'acte sexuel comme un chemin pouvant mener à la connaissance suprême.
Michèle Larue propose dans son livre (Osez le sexe tantrique) quelques exercices simples qui ont l’air assez stupides mais qui méritent certainement d’être tentés : se rouler nu dans la neige, marcher pieds nus dans l’herbe, présenter son pubis au soleil en écartant les cuisses, imaginer que son coccyx est prolongé d’une queue qui touche le sol et y puise de l’énergie, apprendre à respirer…Ça n’a l’air de rien, mais pour certaines personnes ça change tout. Il y en a qui se mettent à faire l’amour avec le soleil à force de faire certains exercices. Sans se toucher, des femmes tantriques parviennent à jouir sous la simple caresse du vent. D’autres vibrent avec le sol…
Pour beaucoup de femmes, la pénétration reste plus problématique que pour les hommes. Elles ont souvent besoin de plus de temps pour apprivoiser ces parties intérieures de leur corps (que ce soit le vagin ou l' anus) et prendre réellement du plaisir, là où les hommes obtiennent la plupart du temps des sensations beaucoup plus rapidement. Et quand bien même, elles échappent aux éventuelles douleurs et commencent à vraiment prendre leur pied, ce n’est pas évident pour autant de parvenir à l' orgasme vaginal (problème de timing par rapport au partenaire, manque de laisser-aller, etc.) D’où le fait que pour beaucoup la masturbation aide parfois à atteindre l' orgasme pendant la pénétration.
Mais pour autant, il n’est pas impossible du tout (même si ce n’est pas évident) d’atteindre le point culminant du plaisir sans s' aider de ses petite mains ! Simplement, il ne faut pas s’attendre à en arriver là à un premier rapport. Il faut avoir déjà bien apprivoiser son corps et le corps de l’autre, être dans une bonne complicité avec le partenaire et… être très excitée ! En effet, l’orgasme féminin dépend énormément du contexte et de la part psychologique du plaisir. Un partenaire longtemps désiré et interdit, dans un endroit hors du commun et défendu et après une longue phase d’excitation préliminaire auront plus de chance de provoquer un orgasme qu’un petit rapport plan-plan du dimanche matin avec un copain qui est pressé d’en finir pour aller faire un foot avec ses potes !
Hommes et femmes peuvent vivre des orgasmes pendant leur sommeil. Dans ce cas, il n’y a a priori pas de masturbation somnanbulique : ces orgasmes sont souvent provoqués par des rêves, parfois complètement torrides… Pour les hommes, ces orgasmes peuvent être accompagnés d’une éjaculation et on parle alors de « pollution nocturne ».
Mais de manière encore plus sublimée, on vit tous parfois des sensations purement orgasmiques dans des domaines complètement décollés de la sexualité : réalisation artistique, jouissance intellectuelle, explosion populaire lors de victoires sportives ou politiques, etc. L’orgasme n’a alors rien à voir avec la masturbation et on peut découvrir alors une jouissance beaucoup plus subtile.
Ainsi tout le corps peut être érotisé et on est parfois capable d’atteindre des orgasmes très forts sans jamais toucher aux organes génitaux (les femmes auront plus de facilité à cela). Parfois un simple bisou dans le cou peut provoquer des sensations extraordinaires, proches de l’orgasme. Pour d’autres, il faudra leur lécher les doigts de pieds ou leur glisser la langue dans l’oreille… Mais là encore, l’importance de l’aspect psychologique est primordial, ce ne seront jamais des orgasmes obtenus mécaniquement comme par la masturbation (où une fois qu’on a le coup le main, on est à peu près sûr d’y arriver) : ces orgasmes là valent aussi le coup, parce qu’ils sont plus durs à obtenir, mais ça vaut vraiment la peine d’essayer…
Il y a les orgasmes fortuits qui peuvent arriver dès l’enfance :
« J’avais oublié mais quand j’étais ado, cela m’arrivait souvent. Tu rêves que tu baises, tu te réveilles alors que ton sexe est tendu. Dans mon cas, je saurais pas dire si c’est un orgasme comme j’en ai quand je me touche mais à l’échelle du rêve, j’imagine que ça en est un. Et à chaque fois, ça me réveille. » confie Alex.
« Les premiers orgasmes que j’ai eus je ne savais pas que ça en étaient : juste une sensation bizarre et agréable. J’étais en CM2, je m’étais assise d’une certaine façon, l’entre-jambe sur le bord de ma chaise. Puis dans mes rêves ça m’arrive très souvent. J’ai conscience que je suis en train de rêver et je cherche à influencer le rêve vers un rapport sexuel si le cadre est propice, étrange et déroutant….Cela m’arrive aussi parfois quand je regarde des choses érotiques ou pornos : l’autre jour j’étais sur un tumblr porn et j’étais super excitée, tellement excitée que le simple fait de me relever et que mon clito entre en contact avec mon short de pyjama m’a fais jouir, un petit orgasme, mais quand même. » ajoute Mélanie.
Pour Emmanuelle ces orgasmes sont totalement inattendus : « Quand je dors, il m’arrive de rêver de moments érotiques. Dans mon rêve je peux être en train de faire l’amour ou de me masturber, (je ne me rends pas compte que je rêve) et l’orgasme monte pendant que je dors jusqu’à ce qu’il me réveille en vrai. Et j’ai des orgasmes sans même me toucher. C’est super intense, comme un orgasme habituel ».
Charlotte, elle, tente de les apprivoiser pour les stimuler : « J’ai très régulièrement des orgasmes sans me toucher car il me suffit de croiser les cuisses et de les contracter par spasmes pour faire pression sur mon clito. J’arrive à avoir des orgasmes très rapidement comme ça. Je me suis rendue compte il y a peu que je contractais le vagin en même temps. Du coup, en ce moment je “m’entraîne” à juste le contracter lui, toujours par spasmes, sans croiser les jambes. Je ressens beaucoup de plaisir comme ça mais je ne suis encore jamais arrivée à l’orgasme, généralement, je croise les jambes au bout d’un moment parce que j’en peux plus et je veux jouir. Aussi, ça m’arrive d’utiliser cette technique (contracter simplement le vagin) quand je suis avec une quelqu’un et que je sais qu’on va faire l’amour un peu plus tard. Ca me permet de commencer à m’exciter et à lubrifier. »
Ainsi, ces orgasmes expérimentés seuls peuvent avoir lieu pendant le sommeil, lors d’un rêve érotique, et même éveillée. Souvent ils sont déroutants car surprenants mais il semblerait, vu les circonstances évoquées, que ces orgasmes soient tout aussi maitrisables que ceux que nous avons lorsque nous nous touchons.
Mais qu’en est-il lorsque cela a lieu avec sa partenaire ?
« Je pense que le sexe est très cérébral. J’ai eu des copines qui s’inquiétaient car elles se disaient que, si je pensais à autre chose ou à quelqu’un d’autre en étant avec elles, je ne faisais pas vraiment l’amour “avec elles” . Mes partenaires avaient l’impression que je n’avais pas besoin d’elles et que je pouvais avoir du plaisir sans elles. Aujourd’hui c’est quelque chose que je vis vraiment à deux, même si ma copine ne peut pas le faire » confie Julia.
« Si je pense à un truc et que je vois ma copine se toucher j’arrive à jouir. J’ai l’impression que l’on me pénètre alors que ce n’est pas le cas. Et si je prends ma copine juste avec l’excitation que ça me procure et le fait de l’entendre jouir, à tous les coup ça va me faire jouir en même temps. Je ressens quand même un manque après alors que j’ai pu avoir un très gros orgasme et que je suis vidée de toute mon énergie. Et pourtant j’ai envie de sentir quelque chose me prendre. Plus que si j’avais jouis juste en me faisant lécher par ma copine. Oui c’est ça, c’est une jouissance qui ne va pas me suffire. Même si je peux m’arrêter là .C’est comme si mon cerveau avait jouit mais pas mon corps alors que si. » ajoute Julia.
S’agit-il aussi de concentration sur son propre plaisir ? La possibilité même de pouvoir se concentrer sur soi finalement alors que les femmes ont pendant des siècles étaient forcées à être concentrées ailleurs : le plaisir de l’homme ?
Pourquoi n’avons que rarement entendu parler de ce type d’orgasme chez les hommes et les femmes ? Car il s’agit du même mécanisme. Il s’agit d’une envie, d’une tension qui, une fois arrivées à son apogée, se soulage. Le cerveau est le lieu où les connexions se font, le corps lui réceptionne (s’il en a la possibilité) toutes les sensations crées par le cerveau. Que s’est il passé alors pour que nous passions à côté d’une telle découverte sur notre plaisir ?
Il n’y a qu’en pratiquant régulièrement le yoga que vous pourrez atteindre le “yorgasme” uniquement en contractant votre périné. En attendant, il existe 5 postures de yoga qui permettrait d’atteindre plus facilement l’orgasme :
La posture du chat
Positionnez-vous à quatre pattes, dos rond, inspirez en rentrant le ventre, dos creux expirez longuement. Un exercice de respiration qui vous permettra de décontracter le corps et l’esprit tout en étirant vos muscles pelviens.
Le papillon
Placez vous en tailleur, vos pieds l’un contre l’autre et allongez votre dos le plus loin possible (sans que cela vous fasse mal) et respirez longuement 10 fois d'affiler.
Cette position va développer la souplesse de vos hanches et optimiser la circulation du sang dans le canal pelvien.
L’aigle
Croisez vos jambes et vos bras l’un derrière l’autre de la même façon que sur la photo, une fois que vous aurez trouvé l’équilibre, respirez profondément 5 fois de suite.
Une pose sexy que vous pourrez même retrouver dans le kamasutra, puisqu’en enroulant vos jambes de cette façon, le sang afflue directement dans le col de l'utérus. Mais il s’agit surtout d’un très bon exercice d’équilibre pour évacuer les tensions.
Le pont
Allongez-vous sur le dos et remontez votre bassin en plaçant vos pieds à la même largeur que vos épaules. Placer ensuite vos mains en dessous des fesses. Gardez la posture pendant 10 respirations. Un exercice qui assouplira vos cuisses et vos hanches tout en tonifiant votre vagin pour atteindre plus facilement l’orgasme.
Le berceau
Sur le ventre, pliez vos jambes vers l’arrière et attrapez vos pieds à l’aide de vos mains. La tête levée vers le ciel la poitrine en avant.
Comme la position ultime pour accroître la libido, elle va détendre vos muscles abdominaux tout en tonifiant vos bras et vos jambes mais le plus intéressant est qu’en gardant cette position tout en respirant longuement, vos muscles du vagin vont être stimulés ce qui permet d’atteindre un orgasme très puissant.
Pour les hommes:
- Faire durcir le doucement. Pour cela, fermez les yeux et remémorez-vous vos meilleurs plans, à défaut, les meilleurs films qui vous ont le plus excité. Souvenirs et imagination sont la première étape d’une érection réussie. Le côté cérébral et vous représenter une scène qui vous fait bander sont de la première importance, que vous l’ayez vécue ou que vous rêviez de la vivre un jour. Ce sont elles qui vont vous allumer et vous mettre en chaleur.
- Une fois votre sexe raide et bien tendu, placez quelque chose contre : une ceinture en cuir, le rebord d’une table en bois ou en verre, la bande caoutchouc d’un boxer, le doux drap de votre lit ou le moelleux de votre oreiller, etc. Concentrez-vous sur cette sensation agréable que de sentir ces différentes matières (testez-en plusieurs pour trouver celle que vous préférez) sur la partie sensible de votre pénis – juste en-dessous du gland, au niveau du frein, dans mon cas. Le contact avec une matière froide et douce ne peut que provoquer de délicats frissons.
- Bougez votre sexe pour sentir un tout petit peu de friction à cet endroit érogène. Presque imperceptible dans un premier temps, continuez de bouger et frotter votre pénis jusqu’à faire monter le plaisir procuré. Focalisez-vous sur vos sensations : ça va commencer par vous chauffer toute la zone, puis monter crescendo jusqu’à atteindre le point de non-retour et de jouissance. Frottement et réchauffement sont les secrets d’une bonne ascension vers le sommet.
- L’orgasme venant lentement, mais sûrement. N’hésitez pas à simuler les respirations d’un acte sexuel en inspirant et expirant profondément, puis en retenant votre souffle pour faire gonfler votre sexe au maximum en envoyant tout le flux sanguin vers votre verge. D’abord de manière plus espacée, puis en augmentant la cadence et rapprochant la séquence. En contractant ainsi votre sexe par à-coups, ou bien en allant donner de petits coups de rein dans le vide comme si vous pénétriez une petite vagin ou un anus : le plaisir sera nettement plus intense.
- C’est une sensation vraiment incroyable et, généralement, l’éjaculation sera bien plus conséquente qu’une jouissance obtenue avec une masturbation manuelle. Quand vous y aurez goûté, vous ne pourrez plus vous en passer. Vous pouvez aussi tester une variante, en vous contentant de l’orgasme et en vous arrêtant juste avant l’éjaculation. Prendre une pause de quelques minutes et reprendre au point 4. Il est en effet possible de lâcher plusieurs doses d’endorphine relaxante en retardant au maximum le palier de repos post-éjac. Attention néanmoins à ne pas le retarder trop longtemps, sinon vous risquez plus d’avoir le pénis qui brûle et de ne plus arriver à jouir au final. Bref, allez-y progressivement.
- Autre point que nous a confié notre expert, apprendre à jouir seul sans se toucher permet de mieux se contrôler dans un vrai rapport sexuel et donc d‘être plus endurant ! Problème que rencontrent pas mal d’hommes. Grâce à cette technique, vous allez améliorer votre concentration et la maîtrise de votre corps de façon totalement naturelle. Quand l’exercice est parfaitement maîtrisé, il permet d’avoir des éjaculations nocturnes sans se bouger et d’avoir encore plus de jolis rêves érotiques, ce qui est le nirvana total ! Après quelques temps et un bon entraînement, on arrive à se concentrer sur le plaisir et à jouir sans se la toucher ou la frotter sur quelque chose ! C’est la beauté des forces de l’esprit.